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Remplacement des lampes à vapeur de mercure : Entrée en vigueur de la Directive Européenne le 13 avril 2015
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120 000 € par an, c’est ce que Nantes Métropole économisera avec le remplacement des lampes à vapeur de mercure. Entre 30 et 60 % d’économies sont réalisables, soit environ 20 € TTC par an et par point lumineux pour un coût d’investissement minimum d’environ 150 € par point.
Si un rapport de 2014 pointait l’étendue des travaux de rénovation à mener (3 millions de points lumineux à rénover), il semble que les Collectivités aient pris les devants et aient investi massivement : il resterait moins de 10 % de lampes à vapeur de mercure dans le parc d’éclairage extérieur Français (1) soit 900 000 points lumineux sur les 9 millions qui équipent le pays. La France est donc en bonne position pour répondre à la Directive Européenne sur le bannissement des lampes énergivores, dont une étape entrera en vigueur le 13 avril prochain.
Rappel réglementaire : un engagement européen pour la transition énergetique
En 2009, l’Europe s’est engagée, via la Directive 2009/125/CE (révision de la directive 2005/32), en matière d’exigences d’écoconception applicables aux produits liés à l’énergie. L’éclairage participe à cet effort, notamment via le bannissement des lampes énergivores, en éclairage intérieur comme en éclairage extérieur.
Des lampes très énergivores et peu efficaces - Seule 30 % de la lumière émise par les lampes à vapeur de mercure est efficace
- Entre 30 et 60 % d’économies d’énergie par point lumineux sont réalisables en supprimant les lampes à vapeur de mercure (en fonction de la solution de remplacement choisie)
- 3 millions de lampes à vapeur de mercure étaient encore en service en 2012
- Le passage mondial aux nouvelles technologies de l'éclairage permettrait selon l'UNEP d'économiser 140 milliards de dollars et de réduire les émissions de CO2 de 580 millions de tonnes par an.
- Selon l’ADEME, l’éclairage atteindra le facteur 4 en matière d’émissions de GES d’ici à 2050, soit 41 % de baisse de la consommation
Trois règlements concernant l’éclairage sont issus de cette Directive Européenne :
- le règlement 244/2009 concernant les lampes à usage domestique non dirigées
- le règlement 245/2009 relatif aux lampes fluorescentes sans ballast intégré, aux lampes à décharge à haute intensité, luminaires et auxiliaires destinés à l’éclairage professionnel
- le règlement 1194/2012 relatif aux lampes dirigées, aux lampes à LED et leurs équipements
Ces règlements ont instauré un calendrier comprenant plusieurs étapes et interdisent de marquer « CE » les produits qui ne respectent pas ces exigences et deviennent non-conformes.
Au 13 avril 2015, la mise sur le marché des lampes à vapeur de mercure ne sera plus autorisée. Cette réglementation concerne aussi bien l’éclairage intérieur (bâtiments municipaux, Mairie, locaux scolaires…) que l’éclairage extérieur des Collectivités. Pour rappel, les dépenses de l'éclairage urbain s'élèvent globalement à près de 2 milliards d'euros par an dont : 1 milliard d'euros consacré à la maintenance, 400 à 500 millions d'euros investis dans le renouvellement du parc et plus de 450 millions d'euros imputables à la consommation d'énergie. Le remplacement des ballons fluos est donc l’occasion de diminuer les dépenses. (Selon l’ADEME, l’éclairage public représente 16 % de la consommation énergétique totale des communes, 17 % de leurs dépenses (budget de la commune) et 41 % de leur facture électrique).
Interdiction de mise sur le marche
Concrètement, dès 13 avril 2015, la mise sur le marché des lampes à vapeur de mercure (ou « ballons fluorescents »), des lampes mixtes et de certaines lampes sodium haute pression (SHP) de 1re génération et de faible efficacité ne sera plus autorisée. Les ballasts de ces lampes sont aussi visés par le règlement, les ballasts ferromagnétiques les plus énergivores étant peu à peu bannis du marché européen. Aussi, les stocks de lampes bannies, déjà sur le sol européen (transfert physique ou vente avant le 13 avril 2015) au moment de l’interdiction de mise sur le marché, pourront être commercialisés, mais ne pourront être réapprovisionnés. Les Collectivités pourront donc continuer à utiliser le stock qu’elles ont déjà acheté, mais ne pourront plus remplacer leurs lampes défaillantes à moyen terme.
Le cas pratique de Nantes Métropole
Nantes Métropole regroupe 24 communes, pour 94 678 points lumineux et 1 940 armoires de commande, représentant une puissance installée de 13,06 MW. Son budget alloué à la consommation électrique de l’éclairage public est de 5,7 millions d’euros en 2014 pour une consommation de 45,5 GWh.
Etat du parc éclairage public de Nantes Métropole équipé en lampes à vapeur de mercure :
2010 : 14,2 % de luminaires équipés, soit 13 000 luminaires
2015 : 3 800 luminaires
Gains énergétiques par opération : entre 30 et 60 % par point lumineux (la moyenne se situant à 40 %)
Les opérations liées à cette réglementation sur les lampes à vapeur de mercure se dérouleront jusqu’en 2017, avec un budget annuel prévisionnel de 700 000 TTC € par an.
Au total, la rénovation engagée permettra d’économiser 1,2 GWh grâce au bannissement des lampes énergivores, soit une économie de 120 000 €/an à partir de 2017. La consommation d’électricité du parc d’éclairage public de Nantes Métropole aura ainsi été diminuée de 2,4 % en fin de programme.
Vous trouverez les détails des coûts et gains par point lumineux pour chaque solution de remplacement, ainsi que l'explication de la Directive en cliquant ici.
Tout savoir sur l'AFE : www.afe-eclairage.fr
Extrait de La Lettre d'information de l'ATTF - N° 18